Genèse du Tramway Touristique de l’Aisne
Fondation de l’association AMUTRA
Musée des lignes ferrées vicinales
Néanmoins, ce musée était « statique », c’est-à-dire que les véhicules qui y étaient présentés étaient immobiles.
C’ est pourquoi l’idée de conserver une ligne vicinale et de l’exploiter à des fins touristiques fut envisagée., l’AMUTRA avait suivi et étudié les différentes initiatives prises à l’étranger.
Depuis sa fondation, l’AMUTRA était préoccupée par la sauvegarde d’une section de ligne vicinale. Malheureusement, de trop nombreuses conditions devaient être réunies pour qu’une telle remise en exploitation puisse avoir lieu : la section maintenue devait présenter, avant tout, un intérêt touristique ou attractif ; sa position géographique devait la mettre à la portée d’un grand centre urbain ; il importait que la voie soit en site propre, sans longer ni traverser des voiries importantes enfin, l’état de la voie elle-même ne devait pas exiger de lourdes remises à neuf.
A la même époque, le bourgmestre d’un village ardennais, situé sur l’ancienne ligne vicinale Manhay-Melreux, s’ efforçait, dans le cadre de la mise en valeur de sa commune, de conserver la voie située sur son territoire. Ayant eu vent de cette initiative, le Comité de l’Amutra se mit en rapport avec le bourgmestre dynamique de cette localité, nommée Dochamps, et lui proposa son aide ; il lui conseilla de connecter sa commune avec un important carrefour, en l’occurence celui du pont d’Erezée, situé à quelque 10 km au Nord-Ouest. Par chance, les voies vicinales étaient intactes sur la section intéressée (Erezée – Amonines – Dochamps), aussi la suggestion fut-elle immédiatement adoptée, et sa réalisation confiée à l’Amutra. Par bonheur, le tronçon en question réunissait toutes les conditions idéales.
Malheureusement, au moment où le Conseil d’Administration de l’Amutra s’ouvrit de ses projets à la Direction de la Société Nationale des Chemins de Fer Vicinaux, les voies et traverses de la ligne Manhay-Melreux venaient d’être vendues à une firme spécialisée en matériel de travaux publics… De commun accord avec la S.N.C.V., il fut donc décidé que la future société exploitante reconstruirait la section Erezée – Dochamps en matériaux plus légers, à l’écartement de 0,60 m. Une locomotive Krauss fut aussitôt achetée et garée, provisoirement, au Musée de Schepdaal.